mardi 27 septembre 2011

Strychnine - Coupures De Presse Et Souvenirs...




                                                        























"STONED FOR THE REST OF MY LIFE" (Slim Chance from The Mad Daddys & The Cramps)


Quatre heure du mat. J'ai des frissons...
Trois heures de sommeil toutes les quinze heures...
Deux semaines que j'essaye en vain de déboguer cet ordinateur.
Un an bientôt que Phil Jolly s'est fait la malle...
Zéro tolérance a cet étrange traitement...

Réveil en sursaut, un bras paralysé, la tête pleine de cauchemars et de fantômes.
Il fait encore bien nuit.
L'heure froide approche.
L'été s'en va...

Strychnine revient sur les scènes dans les semaines a venir, bien vivant, brulant du Feu de Dieu alors que je me sens comme un Diable Mort...
Et pour fêter ca, dans cet ordi bloqué, je n ai que ces souvenirs, ces reliques a vous donner...
J'ai l'impression de déterrer ce foutu fémur de Jim Morrison qui hante les rêves tordus de MC Domi et d'en sucer la moelle pour etre defoncé le restant de mes jours...


"LES PAROLES S'ENVOLENT ET LES ÉCRITS RESTENT"


En relisant ces coupures de presse, mon cœur se brise en mille-et-une larmes de pinard bon marché.
Le cul fêlé de ma cafetière en profite pour céder... Une mare dans la cuisine...
Une des rares fois en quinze ans ou je dois lutter avec cette envie de se servir un verre de gnôle au réveil...
Tellement l'habitude de recevoir la visite de mes démons... Ils me tiennent compagnie...
Mozart n'aboie même plus quand ils débarquent.

Je regarde briller l'étoile du matin. Je me sens moins seul... Tout la-haut, avec elle. Avec elle qui s'en va.
Alors, je rallume l'ordinateur mourant. Je me souviens de la cheminée électrique que les vieux voisins de mon pote avaient dans leur appartement, dans la cité de béton. Ça leur donnait la fausse chaleur d'un faux feu dans leur fausse maison. On avait douze ans, et on trouvait ca sordide. A l'aube, on écoutait religieusement le premier Velvet de son grand frère qui avait disparu du coté de Bombay...
Et c’était comme si on priait pour lui.
La voix nue de Kate Bush danse comme des flammes sur l'écran de néon fade. Le néon. L'halogène des années soixante dix. Sa lumière crue au plafond des cuisines, des bars, des salles de classes et des salons. Qui tombait sur les maquillages a refaire, les lunettes noires, et les yeux en bataille.
L’Anglaise me fait pianoter mes souvenirs...
Interrogation écrite. J'ai lu le sujet. J'ai eu tout mon temps pour réviser.
Six ans, ca peut paraitre long si on ne vieillit pas.
Zombie Dance...

Mon palud finit par couler a pic comme une pierre au fond du lit de la Garonne avec les Gavroches et les Goliath.
Mes gosses en fond d’écran ont disparu, mais au moins, je n'ai pas eu le paquet bleu Gitanes...
Je me demande si les boules de cristal des voyantes de la Foire des Quinconces ricochent encore comme des galets sur les eaux noires du port.
Ou sont les visages de tout ceux qui y ont disparu avec ce Rock and Roll en linceul?
Ou sont les reflets des visions hallucinées de Richard?
Ou sont les mimiques du Petit David?
Dans les yeux de l'accordéoniste?
Dans le gris des nuages pleins de pisse?

Bordeaux, c'est les cales sèches pleines du sang de la terre comme une eau lourde sans prix ni avenir.
C'est une ville qui te vendange, qui te fait grandir dans un tonneau avec l'homme qui rit...
Pour que ta forme divertisse la cour du Chaban-Delmas de service... C'est une nasse.
Au dix huitième siècle, les bourgeois de Bordeaux s’étaient fait construire leurs hôtels particuliers avec le palais Gallien.
Un peu comme si les Romains avaient démoli le Colisée.
Bordeaux, l’été, ca pue encore plus qu'un politicien. Et c'est encore comme ca...
Bordeaux, c'est des caves qui suintent le salpêtre que des salauds ont parfois mélangé a la poudre pour faire le poids.
Les infiltrations qui font que ton câble traine dans l'eau et les rats pendant que tu répète...

Quatre cent ans anglaise, Bordame la Gironde, en cette fin d’années soixante-dix, avait fini par enfanter de ces
jeunes squelettes en costards Emmaus et pantalons léopards de gonzesse qui braillent comme des Montesquieu aveugles.
Anarchie Pour Le UK...

Quand bien même je n'y suis pas né et que je n'y vis plus, elle reste et restera en mon âme ma première encre...
Je me souviens souviens de tant de choses...

La religieuse au chocolat du 1er dimanche du mois que mon père coupait en quatre comme un cheveu de Samson...
C'était pas si mal, ca, dans cette pièce unique qui nous servait de conapt. Chiottes sur le palier.
A "La Lyre Girondine", Rue Du Loup, a deux pas du futur "Rocka Rolla", ca se passait moins bien...
"Merci qui? Merci mon chien?"
"Merci mon chien..."
Une grande baffe, et tonton ramasse par terre le cannelé, le bouffe devant moi, mais ma joue me fait même pas mal.
Regarde maman...
Sans la tête!


"LA GUERRE EST A LA PORTE, ET LA PORTE EST OUVERTE" (S.T.O)


Les immenses tas de planches en bois des iles sur les docks sentaient "plus-bon" que les chiottes des gens riches,..
Gamin, je courrais entre ces futurs cercueils de luxe, et c’était mes montagnes a moi, mon New-York en Espagne, et tout la haut, la tranche de ciel était toute petite, longue comme un jour sans pain...
Les morutiers partaient et revenaient. Toute la ville était a quai dans les lueurs incertaines des réverbères.
On entendait en hurlant les chaines de leurs ancres ferrailler et leurs sirènes alerter les blockhaus de la base sous-marine comme des avions pirates.
Bordeaux c'est aussi le pluriel de Bordel.
Certaines avenues y portent encore le nom d'esclavagistes...
Les tapineuses et les petits gitons qui venaient boire un café et se faire un fix a travers leurs bas résilles dans
mon arrière-boutique après une nuit a la gare ou a casteja, ils aimaient bien Strychnine...
Ils me donnaient un coup de main pour coller des Rocka Rolla sur les codes-barre qui venaient d'apparaitre sur les pochettes de disques...
Dans le portefeuille de l'une d'entre elles, y'avait la photo du pied de Marilyn, avec l’étiquette qui pend a son orteil...
Cette photographie qu'aimait tant Gainsbourg.
Ce Gainsboug que notre copine vénérait.
Lui qui l'avait "ramassée" un matin lorsqu'elle faisait le métier a Paris.
Après avoir étendu une bâche de vynil noir par terre Rue de Verneuil, le Grand Monsieur l'avait suppliée comme un enfant nu de lui pisser dessus,..
Pour l’éteindre.
Nos illusions donnaient sur la cour et y'avait pas de miracles.
Phil Jolly chantait "Alcool" comme personne et il ne reviendra pas pour autant...
A partir de demain, pour ca, ce sera toujours pareil...
Certaines choses ne changent jamais. Nous sommes le temps...

A l’époque ou elle nous racontait cette douloureuse expérience, on bouffait du Gainsbourg mourant a petit feu en direct sur les six chaines de la télévision nationale... Un client qui travaillait a la morgue en face de "L'appart" d'Improvisators-Yves, un autre magasin de disques, nous dira en rigolant comme un bossu (expression typiquement Bordelaise) que nos cadavres pourrissaient de moins en moins vite avec tout les conservateurs qu'on s'envoie dans la graille...
Ce matin je fais la toilette des maccabs dans photoshop, et j'ai une putain de pensée tendre pour eux...
Les amis qui ne sont plus la pour danser avec nous sont devenus mon fond de commerce.
Mais je sais qu'ils feront leur possible pour que j ai du chauffage cet hiver...
Des fois, les morts vous aident plus que les vivants...
 
Est ce que je pourrai bourrer les chaussures trop petites que l'on vient de me donner avec ces articles de journaux maintenant qu'ils sont numérisés?
Y'a juste assez pour se torcher le cul avec.
De toutes façons, je me le lave, parce que c'est plus propre.
Et parce-que moi, j'ai pas peur de me le toucher avec les doigts.


"JE SUIS PAS PD, TU VOIS, MAIS SI JOHNNY ME DEMANDAIT DE LUI FAIRE UNE PIPE, BEN JE LUI FERAIT!" (fan de Johnny)


Même mes potes pédés arrivent pas a retrouver les numéros de "Gai-Pied" ou le groupe avait Posé nu...
Surement que des collectionneurs les ont, bien cachés dans la pochette intérieure de l'album sur leurs rayonnages de peur que leurs femmes les trouvent.
Quand on faisait les poubelles, c'est pourtant ce qu'on y trouvait le plus, les revues porno homo!
Pas de quoi se soulager dans une chaussette pleines de nouilles.
un traitre adipeux a dit récemment dans un forum que j avais sorti le premier 45t de strychnine en 76 et des
Bootlegs des Sex Pistols et des Ramones... Mauvaise langue de bois...
J'ai enregistré trois concerts de Strychnine quand j’étais gosse. Il ne m'en reste qu'un sur une cassette Scotch,
dont je ne sais même plus l'origine... Salle Bellegrave 78, me soutient Denis mon voisin de l'époque...
Et qu'est devenu cet autre Denis qui avait enregistré Mont De Marsan?
Et qui donc possède une copie du concert retransmis sur Europe-1?
Ces photos feraient joli, photocopiées en rose, sur un disque blanc...

Pour avoir abordé souvent le sujet avec diverses personnes, je sais que les références a l'identité sexuelle les ont foutus dedans...
Ongles noirs et androgynie, ca passe pour Jagger dans Performance, les New York Dolls et Alain.Z.Kan, mais ca casse pour les fans de Téléphone et de Johnny. Le non-dit est la. Bien gluant.
Non, les rubipèdes n'aimaient pas du tout Strychnine ni les Standards... Rock And Folk non plus.
Plus de risques? T’inquiète pas, journaleux... Y'en avait, du risque...
Et le sida est arrivé. Et on a bandé pour ca..!   Roulette Russe...
Guiguine et Yaourt et tant d'autres ne sont plus la pour dire comment c'est romantique d’être Roméo et Juliette pour de vrai...


"ILS ÉTAIENT HEUREUX, ET ILS NE LE SAVAIENT PAS" (Tellek et Stilla - Les Solex "That's The Bag I'm In")


En bons branleurs qu'on était, Luc Robène et moi, après nos cours au CES Jean Moulin du Bouscat, à coté de l'usine a café et de l'ancienne Gestapo devant laquelle la plus célèbre photo des Standards a étée prise, on se retrouvait chaque mercredi et samedi après midi en centre ville, Place Gambetta.
Tchourer des disques, ca le faisait bander, Luc!  Littéralement!  Comme dans "Pas facile"..!
Il m'avait apprit comment repartir de Reporter-Photo avec de quoi écouter toute la semaine pour le prix d'un seul album...
C’était situé dans la Galerie-Bordelaise, en haut de la rue Sainte-Catherine, la plus longue piétonne d'Europe, donc la plus dangereuse.
"Kiss Alive" et "Never Mind The Bollocks" avaient étés mes premiers butins...
Y'aurait un livre a écrire sur cet estanco chic ou les vendeurs salariés faisaient tous partie d'un groupe 'punk' et
se foutaient totalement de surveiller la clientèle...
Ils préféraient s'occuper de faire venir les 45t de Pere Ubu ou des Cramps.
C'est la que j'avais fait ami en 78 avec Christian, ce grand punk fraichement débarqué de Rouen...
Après un inventaire de trop ou il ne purent que constater qu'il y avait plus de vols que de ventes, tout a cessé.
Leurs fausses cameras sont devenues des vraies, et ils ont fermé le rayon disques.
Par connerie pure, on allait des fois a Bermond-Siler essayer de braquer une galette pour prouver qu'on était un vrai pro.
C'est comme ca que je me suis fait crever aux Dames de France avec le premier Stooges pour ma Véronique...
On piquait rien a Bulle parce-que c’était une coopérative et qu'il y avait William, ni a Cobra parce-que les cut n'y étaient pas chers.
Une fois, en 77, je suis parti de chez un vrai Disquaire avec un Hound Dog Taylor sous mon pull.
Sans l'avoir payé... Ça me hante encore...
Au fur et a mesure, je vous raconterait quelques histoires. Plus ou moins bonnes...

Luc avait une dégaine pounque avec ses cheveux courts et ses chemises blanches.
Moi c’était plutôt cuir noir et gnôle. Ron Asheton de 120 Kg...
J'allais pas couper mes ripes pour un truc qui virait très vite "mode"!
Et puis ca aurait trop fait plaisir a mes vieux...

Place de la Victoire, dès l’apéro, ca "tournait" autour du tertre de gazon.
Tout ce qui pouvait rouler, mobs,caisses et même camions, ca se la jouait "Rollerball" a toute blinde.
Des fois, dans un brouillard de caoutchouc cramé ca dérapait direct dans les terrasses des cafés.
Y'avait de l'action.
Avoir fait quelques tours en 103 était une de mes fiertés.
Un soir, des types ont retourné l'ambulance qui venait d'arriver, et après ce dernier coup d’éclat, tout ca s'est calmé un brin.

On allait voir Strychnine. Même qu'une fois on y est allés a deux sur le mini vélo de sa sœur.
Le Grand-Parc, c’était notre Grande-Ballroom a nous et la Bande du Rex existait vraiment, même si elle s'appelait pas comme ca.
Christian de Rouen est devenu Grand-Claude et l'autre Christian, Kick...
Valstar la bière des stars, cachetons, buvards et datura nous mettaient la tête a l'envers et le cœur en joie...
François, tu te rappelle quand j avais passé la nuit a hurler avec ma guitare, enfermé dans tes chiottes?
C’était avec Les Quéquettes Au Repos ou Little Zob Dirty qu'on faisait "Interstellar Overdrive" super-speed?
Et le stop marchait assez bien, en ce temps la...
On allait se commencer au Bar Des Cours et se finir au Dingo... ou a "La Chevrière"...
Ahhhh "Le Pied", comme on l'appelait... J'y ai même tenu le vestiaire et dormi ivre-mort dans
les bambous après m’être cassé la gueule dedans bien plus souvent que je ne l'aurais du...
Oula..! Tout le monde avait une R8 sur le parking et un canon scié dans le coffre...
"Positive Vibrations", c’était les bons soirs...
Sinon, la musique, c’était plutôt un Téléphone, un Nina Hagen, un Lavilliers, et on recommence...


"UN ZONARD QUI A SES PAPIERS" (seule phrase de Lavilliers qui faisait pas "nanar")


Strychnine a signé. En bas du papier. Avec le diable. Plusieurs fois, en plus... Comme tout le monde...
Chaque maison de disques de la ville-lumière voulait son groupe de "Rock Français".
(aussi con que "c'est pas mal, pour des filles" qui se disait au sujet des Runaways...)
Puisque c’était ca qui commençait a se bien vendre.
Dans le public, On les repérait aussi facilement que des flics, ces mecs en futals de cuir et lunettes noires,
attaché-case pleins de contrats tout neuf a la pogne et qui ne reniflaient pas que de mépris.
S'abaisser a aller en province pour les uns... Se forcer a vivre a Paris pour les autres... C'est pas un cliché...
C'est une réalité qui a la vie dure. Chaque camp a son histoire pourrie a raconter la-dessus...
Voila ma préférée:

En 84, Mc-Domi bossait comme un rat dans le métropolitain sous le Père-Lachaise et c’était pas la joie pour lui.
L’année ou tout a vraiment commencé a merder.
Un matin de ciel de faïence glauque, Phil et Boubou lui font signe de l'autre coté du quai en gueulant.
 "Oooh putaing!! Un Bordelais!!"  (Domi est Basque...)
Et ils traversent la voie sans faire gaffe pour le serrer dans leurs bras...

A Herouville, le studio ou AZ avait envoyé Strychnine enregistrer son disque, Iggy Pop et Bowie n’étaient plus qu'un glorieux souvenir et le batteur sous acide d'Hawkwind qui avait foutu un tronc d'arbre dans la cheminée était sorti d'asile psychiatrique...
Richard Spleen, qui y est sans doute encore au moment ou j'écris ces lignes me disait qu'il existait une bande live d'un festival a Lyon ou ils avaient joué "comme les Heartbreakers"...
Comme pour le L.A.M.F de Johnny Tonnerre, peut être que la version cassette de "Jeux Cruels" sonne mieux que le vynil..?
En tout cas, les textes écrits a la main sur des pages de cahier d'écolier clairfontaine par chaque membre du groupe sur la pochette intérieure n'y sont surement pas...
Pas plus qu'il n'y a d'édition CD des deux albums de strychnine.
Il n'existe que la compilation "Amour Dehors" pour laquelle ils ont du payer une fortune a Universal les droits des quelques chansons qui y figurent.

En 95, si on avait pas passé un coup de fil d'une cabine a ma femme pour lui dire de planquer les champignons, a mi-chemin de chez Laurent Thibaud, on aurait pas su qu'il venait de décommander a la dernière minute notre rdv pour remixer le 1er album, sous prétexte que les bandes étaient perdues...

Boubou et moi on avait chialé comme des enfants de Kobaia.
Sur l'aire, on avait plus les chansons.
On avait juste un shilom et du chagrin.

Ça nous a fait le même coup récemment alors que nous racontions nos souvenirs, les larmes aux yeux, a un petit arriviste qui se faisait du fric sur notre dos et sur celui d'Arte...
Au bout d'une heure, il nous avait arrêté net:
"Merde! J'ai oublié de mettre une bande... Vous me la refaites..?"


"STRYCHNINE A L'ANTIDOTE"


Luc Maldoror, dit "Boubou"...
Trois fois dans sa vie, il a été une "Star", au sens "Show Business Français" du terme.
Avoir sa gueule en grand sur les affiches et dans les journaux...
A 18 ans avec Strychnine, puis avec Gamine et ensuite avec Les Standards...
De quoi vous faire tourner la tête, non..?

A bordeaux, tout le monde le connait.
A bordeaux, tout le monde croit le connaitre...
Trente cinq ans qu'il promène sa dignité et son Rock And Roll...
De Saint-Michel a Bacalan, des Chartrons a la Planète Mars...

En ce qui me concerne, je le place tout la-haut, aux cotés de Gene Krupa, Jerry Nolan et Elvin Jones.
Sauf que lui est encore vivant... Il est même Grand-père...
Il est un de ceux qui me donnent la force de tenir le coup.
La force d'aller jusqu'au bout.
La force de vivre pour voir grandir mes petits enfants...

Alors, je vais aller me laver, parce-que j'ai la chance d'avoir un chez-moi...
Alors, je vais aller manger, parce-que j'ai la chance d'avoir encore de quoi...

Parce-que j'ai envie de vivre et d'aller danser avec cette fille...

Parce-que je suis fatigué d'avoir écrit tout ce charabia entre deux pannes.
Parce-que je suis fatigué de mes phrases toutes faites que mon ordi défait..

Parce-que tout ce qui nous tue pas nous rend plus...

...Ra Gna Gna Gna, Gna...

...La nuit peut bien tomber...
Mais si on tombe avec, on peut plus danser...
Pour beaucoup de gens, c'est tout le temps la nuit.
Si vous le pouvez encore, restez debout!

Il n'y aura peut être personne pour vous ramasser.

"Loose sleep baby, stay away from bed..." (The Stooges)
"Il faut être dur, si on veut que ca dure..."  (Strychnine)


@mour
Le Vicomte


 http://www.myspace.com/rockarolla17450



BONDAGE :


Strychnine Officiel Site!
http://www.myspace.com/strychnine33officiel

Strychnine Nouvel album 2010
http://www.myspace.com/strychninenewrecord2010

Strychnine Fan site!
http://www.myspace.com/strychnine33

Kick De Strychnine
http://www.facebook.com/profile.php?id=100002184733470&ref=pb
http://www.myspace.com/kickdestrychnine

Total Heaven, le Disquaire de Bordeaux
http://www.facebook.com/profile.php?id=1153132591&ref=pb

Sons Of The Dolls, le blog ou vous téléchargerez les deux albums de Strychnine
http://sonsofthedolls.blogspot.com/


PS:
Si vous avez des commentaires, ou des souvenirs du Bar Des Cours a partager,
faites le sur cette page,
parce-que la personne de Lille qui chargera ces photos ne fouillera pas le fil vos conversations
facebook pour les avoir..!
(Vous n'avez qu'a marquer "Anonyme" et ca marche sans avoir a s'inscrire!).




Je n'ai rien pu poster jusqu’à ce jour.
Trop tard pour annoncer le concert de Kick au "Cercle Des Poètes Disparates",
qui a eu lieu vendredi 23 septembre et encore moins y assister...

Sitarsonic sera le samedi 19 nov, au "Quai Largo" Quai Des Chartrons.
http://www.myspace.com/events/view/11441004


Grande Days


 Si j'avais une machine a remonter le temps
 Je t’emmènerais avec moi
 Aux beaux jours de la Grande
 Y voir les merveilles qui s'y passaient...
 Les murs brillants de couleurs
 Et l'odeur de l'encens dans l'air...
 Y entendre la musique résonner, furieuse,
 Quand les Strychnine y jouaient...

 Dans le palais de danse psychédélique
 Quand les lumières tournoyaient
 Et que les gens s’éclataient librement
 Quand tout le bordel explosait

 Grande Days, Grande Days
 J'y ai eu des nuits sauvages
 Aux beaux jours de la Grande

 Tu étais la a La Grande
 Je me souviens de toi
 Tes cheveux descendaient plus bas que tes épaules
 Et tu portais des chaussures couleur d'arc en ciel
 T'etais la avec une gonzesse en minijupe,
 Ils l'appelaient "Sœur Mystère", et
 Un de nous était déflagré, et
 Ce n’était ni elle ni moi.
 Pasque tu parlais avec des mots-fluo, et
 Tu jurais que c’était vrai
 Que tu pouvais entendre les couleurs, et
 Que tu pouvais aussi voir la musique.

 Tout seul une nuit dans la salle de bal
 J'ai entendu un douloureux appel de l’au-delà
 Comme si une âme torturée se lamentait
 Au plus profond de ses murs.
 De mes souvenirs de la Grande,
 C'est celui-la qui me trouble le plus.
 Je ne pensais pas que l'endroit était hanté
 Jusqu’à ce que j'ai entendu le fantôme de la Grande...

 Maintenant la Salle De Bal est vide
 Personne ne vient plus y jouer
 Ils ont enlevé la sono
 Et emporté les lumières.
 Mais, si La Grande pouvait parler
 Quelles histoires elle raconterait,
 De l’époque ou la musique roulait et tonnait
 Comme des feux d'artifices de l'enfer.
 De la violence sur le parking, et
 De la folie en coulisses
 Quand la scène de Bordeaux explosait, et
 Que La Grande était la dernière rage

 Grande Days, Grande Days
 J'y ai eu des nuits sauvages
 Aux beaux jours de la Grande

 (Texte de Rob Tyner - Chanteur du Mc5 disparu en 1991)


 Grande Days
 http://www.youtube.com/watch?v=gyrcUlX7sPg













4 commentaires:

  1. Un travail d'historien apte à nourrir notre archéologie intime. Tu es notre mémoire, Vicomte, le rayonnement fossile qui dissipe les brumes de nos souvenirs voilés (par les années -et les vapeurs éthyliques qui imprégnaient alors notre cerveau spongieux).

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  3. Merci des tuyaux ! Vite une adresse!
    @mour a toi et a ta douce!

    http://www.youtube.com/watch?v=5rYvTNYz8Pg

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  4. Tous mes R.E.S.P.E.C.T.§ ...

    LUV,
    §onic

    ps : merci d'exister
    AGA

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