Four Slicks - 2010 04 30 L.R UAM

RIP@ 128
http://www.mediafire.com/?9e4dvlpddwrpirk

                                                     
                                                  

Hell-Ho Mr.Denis !

Alors, comment vas tu, Amigo?

Merde! On ne s'est pas vus depuis combien de temps déjà?
Bientôt dix sept ans, non...?
On vient de se retrouver y'a pas deux mois sur face de bouc.
Ma santé se casse la gueule comme un aveugle a qui on fait un croche pied.
Et toi tu manques carrément d'y passer...
Nous voila bien!!!
Est-ce que facebook nous enverra un faire-part, quand on cassera nos pipes..?
"Hum, c'est embarrassant, mais cet ami vient de crever."

Alors, tu te restaures en écoutant "Distant Drums" ?
Gene, lui, il a attendu que son ulcère soit bien éclaté avant d'appeler ses parents...
Toi, ta pancréatite tu t'y attendait pas! Pas cool du tout...
C'est plutôt douloureux tu m'as dit, en plus...
J’espère que t'as pas mal quand tu ris...

Tiens bon, mon pote, le monde a encore besoin des vieux Rockers!

Je t'avais promis de t'envoyer du boucan.
En voila.
Enfin.

Ce n'est pas ce que j'avais prévu pour ta pomme de convalescent.
Mais on sait jamais grand chose, pas vrai?
Il y a un album que j'ai numérisé et que j'aurais bien aimé te faire parvenir avant ce
réjouissant concert de borrachos.
Parce-que je me doute que tu dois éviter les alcools forts, ces temps ci...
Un disque assez serein par un vieux Monsieur qui aime les films de soucoupes volantes...
Avec deux infirmières très chouettes qui lui tiennent compagnie sur la pochette...
Les tiennes te filent de tellement bonnes dopes que t'en as des hallucinations auditives...
Je me demande bien ce que ca va te faire, ce concert de pochetrons!
Mais avant que tu m'en donne des nouvelles, faut d'abord que je te raconte un peu pourquoi je
ronge mon frein et que je deviens branque dans mon trou, mon vieux!
A coté de tes problèmes, c'est de la gnognotte, mais je te prie de croire que ca m'arrange pas la
santé!

Alors voila, pour commencer, il faut que tu saches que tout ce que j'avais préparé est bloqué
dans mes deux autres ordis!
Ce sont deux vieilles et fières bécanes qui m'ont étés offertes par Mr.Jay de Glabz.org et
Monsieur Fricka de M.O.R.S.E Technologies et qui me servent, l'une pour numériser les vinyles et
les cassettes, et l'autre pour bosser dans Magix et Photoshop toutes mes archives...

Que je vais enfin pouvoir donner grâce a ce blog...
Et si je n'avais pas une foule de problèmes techniques, j'en aurait déjà donné trois fois plus...
Et je t'aurais déjà écrit, si...

L'ordi connecté au net d’où je t'écris ces mots refuse toute clef usb ou disque dur, plante quand
je m'assois devant, et ma messagerie étant bousillée, pas facile d’être loquace du clavier...
Tu vois, a l'instant même, on se parlait, et la, boum, on se parle plus.
Cette bonne bête refuse de me redonner ton numéro de téléphone dans l'historique.
Et les lettres que j'envoie n'arrivent pas non plus...
Virus tenaces par des sorte de flics de l'internet, m'a t-on dit...
Grand bien leur fasse!
C'est pas pour ca que je vais me laisser abattre, non?

comme je peux plus avoir de tes nouvelles, je t'en donne des miennes, tu vois...
Alors je t’écris via le blog, si ca daigne bientôt marcher un peu.

Je vis seul, et il faut bien que je me débrouille.
J'ai pas envie de faire passer des heures carrées au téléphone a mes amis sorciers des ordis pour
qu'ils me guident sous le capot de ce petit portable, comme ils l'ont déjà fait en vain...
Tu t'y connais, toi?  Moi, pas...
j'ai donc passé une semaine a bruler des vierges dévédés de tout ce qu'il y a dans son bide qui
va bientôt éclater de rire.
Comme le tien, surement...
Mais lui, c'est pas comme nous deux, vieux mauvais qu'on est...!!!
Lui, y'a de grandes chances pour qu'il en crève!

Maintenant que c'est fait, je peux bosser tranquille jusqu’à ce qu'il lâche la rampe pour de bon.
Ou que quelqu'un le soigne... C'est rien qu'une machine, mais je l'aime bien... Enfin...

Je profite de ce long hiatus pour mettre a plat tout ce que j'ai sauvé des incendies et des
inondations ces trente-cinq dernières années.
Tu verrais ca, en ce moment, y'en a partout dans la baraque...
Cassettes, piles de disques, de journaux, tickets de concerts, lettres, et j'en passe...
La mémorabilia, ca a ses bons cotés, surtout si tu la photographie pas de travers!
Par contre, aucune restauration du son des concerts ! Je les donne tels-quels...
Ça sonne mieux, (des suggestions?) et en plus, ca me fait gagner du temps...

                                                            
C'est grâce a David qui s'occupait du tchat de feu Web-Radio Rocka Rolla que j'ai pu récupérer ce
show des Four Slicks de Paris... Il est le seul a qui je l'avais déjà donné...
Il me la d'abord envoyé via Mediafire, mais comme ma connexion pète ou que l'ordi s'arrette
toutes les dix minutes, c’était pas possible que je le reçoive.
Donc il a recommencé, en msn, morceau par morceau, au fil des jours...
C'était pas de la tarte!

Ça a été plus facile de l'enregistrer.

J’étais descendu en ville ce soir-la pour mes potes les Pneumonias, en fait...
Une de ces nuits ou rien ne va plus, ou les jeux semblent faits ...
Tu t'en rappelles, hein , Denis, de ces nuits ou on a en a rien a foutre de rien...
Ces nuits dont on n'attend rien, sinon des embrouilles, de la gnôle, et du blues...
C'est surement des souvenirs comme ca que tu digères pas et qui me coupent le souffle...
On oubliera jamais, et bien sur, on a tout pardonné, parce-qu'on est des bons ...
Mais les maladies, elles viennent plus souvent du passé que de l'avenir...
Moi je soigne mes crises d’emphysème et mon cœur en fumant comme une locomotive..
Je soigne mon foie en arrêtant de picoler seul. Quoique...
Je sais même plus ce que j'avais a l’époque... Une pneumonie? J'en ai eu plein...
je t'en gardes une, pour cet hiver..?
Bref... C’était pas la joie ce soir la...
Je regrettais rien. Comme d'habitude.
Mais j'attendais rien de rien... Comme pas souvent.

Bart le Pulmonaire de Frantic City Records me disait que ca me plairait, les Four Slicks...
Il me disait que Jon des Rip-Offs en faisait partie...
Mais tout ca ne me disait trop rien...
A toi non plus, je suppose...
Toi, le Punk tu t'en bat un peu les couilles, mais moi ca me tient a cœur, parce-que c'est la
musique qui a ouvert les yeux au merdeux de quatorze ans que j’étais en 76, et il me semble
logique que je te dise tout ce que m’évoque le concert que je t'envoies, non?
On est pas encore morts, et on a tout notre temps...

Et puis, ca te fait de la lecture, le temps que tu le charge...
T'as vu, y'a l'adresse Mediafire en haut...
C'est pas un "Lien Direct" me disent d'ailleurs les feignants...
C'est pourtant pas trop difficile de saisir l'adresse d'un clic droit et de l'ouvrir dans un
autre onglet ou de la copier-coller, non?
Suffit pas de regarder l’évier pour avoir de l'eau... Faut tourner le robinet, non?
Hey, je dis pas que c’était mieux d'aller au puits, mais faut pas pousser quand même!
Quelqu'un amène l'eau courante et il se fait guillotiner par les tricoteuses et les Robespierre
du net parce-qu'il a pas amené l'eau chaude en prime...

Le confort et les petites habitudes, ca a un autre gout quand on a failli mourir...
Tu vois ce que je veux dire... Avoir vu la grande faucheuse de près tout jeune, moi, ca  m'a fait
fuir les chapelles et leurs grands prêtres comme la peste pour le restant de mes jours...
                                               

                                                           

Tu me connais bien, Denis...
Le plan "Tout ce que moi j’écoute pas, c'est de la merde, et les gens qui écoutent pas ce que
j’écoute, c'en est", c'est pas trop mon truc... Tu t'en souviens bien de mon boui-boui...
Jamais eu de d'autre classement que l'ordre alphabétique dans mes bacs, tu te rappelles..?
Compiles, Arrivages et Soldes... Ça me faisait perdre des clients, mais celui qui venait pour le
Mc5 pouvait s’arrêter sur Marley en gangster ou devant la tronche de Monk, celui qui venait pour
Magma faisait connaissance avec les Mummies, cestuy-la qui se pointait pour Motorhead découvrait
la trombine a Muddy Waters et cet autre qui venait pour Métal Urbain était obligé de passer
devant le regard de Mingus ou du Mono-man...

Toi qui est tombé dans la marmite Rockabilly quand t’étais tout petit, tu t'es jamais plaint
d'arriver a la boutique pendant que gueulaient les Thirteen Floor Elevators...
Tiens, au fait, est ce que je t'avais déjà dit que sur les papiers officiels de la boutique, a la
rubrique "Nom du Responsable", j'avais marqué "Roky Erickson", et que, en sept ans, dans les
fanzines ou je passait des publicités, personne n'avait jamais tiqué?
Un peu comme si j'avais marqué Jane Mansfield "Directrice des ventes"...
Funky, non?
Y'a pas qu'une fois ou tu m'a demandé de te jouer un machin dont la pochette t'avait flashé, même
si ca semblait a mille lieux de ce que tu écoutes chez toi... Être fidèle a une électricité, ca
voulait pas encore dire être fermé, obtus, et sourd a toutes les autres...
Ahh, Denis, si tu savais combien j en ai ras la caboche parfois que ma vie se conjugue au passé,
le cul vissé devant un écran...

Toi qui y est condamné pour l'instant, comme moi, tu dois bien être forcé de constater que sur le
menu de l'internet, il passe tellement de plats que celui qui aime bien les patates risque ne
plus jamais essayer ni le riz ni les nouilles. Ni La curiosité ni la nécessité ne font plus loi.
En deçà du scorbut, de la sclérose et de la consanguinité que ca implique, ce qui me casse le
plus les couilles, c'est que personne parmi les V.J ne nous ramène des vidéos de Maintenant
sinon celles de l'orchestre pas terrible qui passe le lendemain dans le pays...

Ben, figures toi que dans le dernier Rock And folk, si ca peut signifier encore quelque chose,
ils demandent aux gens de leur trouver sur myspace le meilleur groupe punk de Turin, et la page
du Kurt Cobain de Budapest, du Peter Tosh Tailandais ou de l'Elvis de Moscou...
Tout ce dont on rêve tous, pas vrai? Har Har Har!
Cool! Comme ca, le business pourra aller les réduire au silence ou les vendre encore plus vite!
Rien a foutre du nouveau Dylan!
Le vrai est même pas encore mort...
Alors, le nouveau Ronnie Dawson, il sera d’où?
Direct de la célébrité instantanée au cimetière?
Underground, l'Underground!

Et merde, je suis jamais content..!
Ils sont arrivés a nous faire croire qu'on est tous une partie du problème, et pas de la
solution... Ce qui est d'autant plus plus pervers, parce-que c'est la vérité!
Enfin, le Diable, il est fait pour se mordre la queue, non?
Et se bouffer les couilles, aussi?

Les loups sont entrés dans Paris.
Et nous, on ne sait même plus laquelle de nos pattes est prise a quel piège.
Ni laquelle se bouffer pour se libérer...

Je suis un archiviste tout rassi, avec des bulles de parano comme de l’éther dans du champagne au
fond de mon cerveau pourri, mais j'aime bien Los Anonymous...
Destroy!
Ah si ca pouvait être vrai, leur truc!

J'aurais du noter ton numéro de téléphone au lieu de subir le énième post de "Kick Out The Jams"
de bon matin, comme si un curé bien pensant me chantait la messe Rock and Roll pendant que sarko
et carla jouent de la lyre sur un petit nuage radioactif au dessus de nos têtes en se marrant,
avec des beaux T-Shirts Ramones vintage!

Désolé si je suis long et alambiqué, Denis, mais je reprend ta lettre épisodiquement et elle
s'allonge, elle s'allonge, et je sais plus quoi en foutre sinon continuer. J'ai l'impression
d’être une mamie qui vient de se rendre compte que la chaussette qu'elle tricote fait déjà trois
mètres et que les médocs du doc sont balèzes au point que tout ca l'amuse.
 
Bref, les Rip-Offs, c’étaient des merdeux de San Francisco, si je ne m'abuse, qui avaient sorti
leur album en 1994 qui s’appelait "Make a Record"... "Laisser Une Trace"...
Moi, je venais de fermer boutique... Une petite paire d'années après que tu sois descendu vers le
soleil du midi...
Donc, j'avais "Raté" les Rip-Offs...
T'imagines ca, Denis?
La belle affaire!

En 95-96, Lili et Jacko des Splash Four me prenaient consciencieusement la tête avec les Rip-Offs.
"Comment ca, tu trouves ca bof?"
Ils me faisaient passer gentiment des cassettes avec toute une tripotée de groupuscules "Punk" du
monde entier, pour que je sois au courant... Je sortais de vingt ans d’excès et j’étais plutôt
électrocuté..! Je demandais pas mieux qu'un électrochoc!

Mais ca me semblait guère plus glorieux que "Punk's Not Dead", ce énième retour du Punk...
Après le punk des prolos anglais trop jeunes en 77, sincères mais très loin de Ray Davies niveau
écriture, et celui de 82 des jeunes sportifs Américains, racistes et bien nourris, débarquait une
autre nouvelle vague de revivalistes... D'individualistes... Un peu moins chiants, prend la tête
et conscients politiquement que tout ca, mais ca semblait être a celui qui aurait le son le plus
pourri, la chanson la plus naze et dépourvue de mélodie, et a qui serait le plus "Do It Yourself"
possible...
Lo-Fi, indeed...

Tout ce processus de conservatisme, de stagnation, de traditionalisme et de récupération avait
commencé dés la séparation des Sex Pistols dans la vile ou les gens ont des fleurs dans les
cheveux. Johnny le pourri avait fondé PIL, et les punks s'étaient forcés a aimer ca, mais en
fait, ils en avaient plus rien a carrer...
Le fantasme de "Give Me A Fix" écrit en lettres de sang sur la poitrine de Sid Vicious leur
suffisait amplement... Pourtant, quand on en est la c'est plus ni du R'n'R, ni du punk, mec,
c'est du putain de Suicide! Tu le sais comme moi... On en assez vu partir comme ca, des potes qui
vivaient a fond ce trip de mort... Et c'est No Fun!

Sid a donné de la branlette dorée en barres pour jeune blanc qui a son fanzine, mais qui donnera
jamais cent balles a un clodo... Le pauvre petit garçon riche qui est fier d’être Américain,
Français, Con. La logique du Lemming... Pas celle de Lemmy...
La disparition de Kurt Cobain avait donné le signal du lâcher de rampe général, mais les
compilations de Lili et Jacko ne me rassasiaient pas, même sous speed....
Tout ce bruit me faisait pas frétiller de la quiquette. Même si le speed... Enfin bref...
Être excité, ca se commande pas. Si?
Je veux dire que mon cœur de jeune branleur allait pas se forcer a y trouver son compte, non?
Pour une fois, les parents allaient avoir raison.
"Ta Musique, c'est de la merde, fiston..."
Encore mieux, les parents allaient pouvoir offrir des cadeaux punk a noël (Un tatouage?) a leur
petites princesses et a leurs petits chéris... (dixit l'ex guitariste des Ripofs dans Target Magazine)
Et s'en foutre totalement, et leur laisser la carte gold et la piscine pour le Week end...
Et le business allait pouvoir désormais ramasser la monnaie de la révolution plus sournoisement
que jamais... Du velours...

Parce-que lorsqu'on a retrouvé le Serviteur des Serviteurs la tronche fracassée, l'industrie du
disque a fermé définitivement ses portes aux révolutionnaires chantants, quitte a perdre des
millions. L’ère des poupées Barbie commençait!

                                                                 

Ils avaient leur bible, ces jeunes punk de salon...
"Maximum Rock And Roll",que ca s'appelait, leur bidule de fanzine.
Joli nom, hein Denis? Ouais, mec, mais tu te doutes bien qu'ils chiaient du marbre...
Ils avaient l'air fins, tiens! (Ça existe encore, en plus!)
L'illusion d'une résistance, d'un réseau...
Le gout, l'odeur et la couleur leur pouvait suffire...
Juste le désir de voir sortir sa galette, son propre 45t Punk.... Propre.
Neat Neat Neat...
Et au fond de leurs cœurs, ils voulaient être connus, reconnus, célèbres et célébrés...
Ça sentait l'égo-trip a plein nez...
Et c’était môme pas encore l'époque de l'internet..
Net Net Net...
J’étais salement embarrassé, pour sur...

Ça sentait la bourgeoisie qui veut prendre le pouvoir, la bigoterie, le réchauffé de trucs qui
sont moins bons réchauffés... Sans innovation ni esprit... Sans réelles personnalités...
Mais très très très bien organisés. Prêts a être embauchés par les corporations.
Putain, j'en ai chié a cette époque la, Denis... On me traitait d'aigri et de vieux...

Je t'apprends rien, mais beaucoup de gens qui ont la frousse de vieillir ont tendance a se
raccrocher a leur passe avec toute la mauvaise foi de leur désespoir, quitte a le faire revivre
de force même si c'est mort, ou a le bruler sauvagement et a adorer stupidement tout ce qui est
tout nouveau tout beau, du moment que ca porte en son sein le brin de révolte qui ne les a jamais
beaucoup habités de toutes façons...

Tu t'en rappelle hein, Denis, de toutes ces modes dont beaucoup prenaient l'uniforme en marche.
C’était assez comique sur le moment, mais avec le recul c'est juste pathétique...
Tout ceux qui se mettaient a ne jurer que par le Rap, ou plus tard, la Techno, pour "Faire
Jeune", pour être "Dans Le Coup"...
Alors que tout ca, c'est quand même toujours la même vieille chanson...
Oui je trouvais que Public Enemy en 83 c’était plus offensif que ce cave dans une cave qui, le
visage barré d'un sourire béat me disait "C'est Cool" alors qu’un orchestre jouait "Louie Louie",
a l'endroit et a l'envers, bien peignés, avec au revers un badge d'André Williams qui lui,
crevait la dalle en dealant du crack au même moment...
"Non, y'a vraiment rien de cool dans ce monde d'hypocrites dans lequel on vit, mon con!",
que je leur disait, et du coup je puais le pâté...
Jusqu'au cou enfoncé dans le cul de Mr Henaff, que j’étais!

Depuis 88, des amis m'emmenaient a des rave dans des vallées perdues entendre le boucan bargeot
des Spiral-Tribe aux lunettes en cul de bouteilles rafistolées au gaffer qui passaient de la clef
a molette aux platines avec aisance... Ces Hooligans qui écoutaient Pharoah Sanders, Otis
Redding, Eddie Cochran, les Damned, Kraftwerk et le Velvet au volant de leurs double-decker bus
en slalomant entre les barrages a la pleine lune...
Et qui pondaient des hits de Dance Italienne géniaux pour se faire du fric.
Ils s'en branlaient total de l’intégrité...
Ils foutaient le bordel! Leur Bordel!

Les Rappeurs des cités péraves qui trippaient sur le "Raw Power" que leur prêtait O.D...
Tu m’étonnes! On leur avait dit que le rock, c’était le gros Elvis et les gros Oasis...
Ces mauvais garçons que nos connards de politiciens appelaient "affectueusement" en chiant au
bène "Les Sauvageons", ben j'en ai entendus qui prenaient le micro dans des raves, mon pote, et
je peux te certifier que les mouches leurs chiaient pas sur la langue, et que ca pétait du feu de
Dieu!!! Sur une cassette, j'ai un bout d'une soirée comme ca, si proche des étoiles et du chaos
qui fait du bien....

Eux aussi, ils s'en foutaient que Nirvana soient des "vendus" ou pas...

C’était une période porteuse d'espoirs, les années quatre vingt, en fait, mais que le marketing a
vendu sous les noms génériques de "Fusion", un truc qui a jamais vraiment fusé, ou d'"Electro
Punk" un autre machin  qui a juste prouve que le volume sonore agressif c'est pas forcément un
appel a la révolte, et que la saturation numérique est une chose absolument différente de la
saturation digitale... Dommage...

Dommage que je bosse seul sur ce blog désormais, et que tu sois pas la devant moi, une mousse
fraiche a la main... Y'a personne pour me couper la parole et lancer la conversation sur autre
chose, ou me dire que je fais caguer avec mes jérémiades et mon soliloque en loques...
Je viens de relire tout le merdier en haut, et je me dis que j ai pas d'autre choix que de
continuer a te souler avec le Pounque... Maintenant que j'ai commencé, je suis bien obligé de
terminer, non? Terminer quoi , au fait?
J'en étais ou?

En 1984, quand les fiottes de la télé Pédé-Power gueulaient hystériquement "Rock And Roll" dés
qu'un déchet de l'espace leur racontait la moindre invraisemblable galère merdique qui leur était
arrivée dans leur passé merdeux d'ex-gloire merdique ?

En 1987, quand Éric Le Bidasse et moi, on a ouvert le Rocka Rolla?
Quand Julien Clerc chantait "La Rockeuse De Diamant"?
Quand on a eu vite marre des gars habillés en Lou Reed 66 qui se pointaient au comptoir avec le
premier Stooges et le premier Velvet a la main en nous disant de haut:
"Lequel c'est, le meilleur?"
"T'es a New York en 66 avec çuila et t'es a Detroit en 69 avec çuiçi... Tu veux écouter..?"
Au bout de deux chansons, ils étaient d'un beau vert fluo, pas des masses a l'aise, et ils se
barraient en courant... On croyait qu'ils retournaient chez leurs mères, mais en fait, ils
fonçaient a la fnac, pour acheter les deux a vingt balles moins chers...
Christophe le Basque m'avait un jour montré un type en me disant a l'oreille:
"Hey Vicomte, tu devrais faire gaffe. La, tu vois l'enculé qui note les nom des disques sur son
calepin, ben y bosse a la fnac... C'est Thats Cool qui me l'a dit..."
Je l'avais viré Manu-Militari, comme de juste...

Merde, l'ordi a encore eu ses vapeurs bleues pendant deux jours.
Ça va, Denis, pas encore mouru, toi non plus?
Et je sais plus ou j en suis, une fois de plus....

En 1997, quand les Ripof ont coulé au Japon?
En 2007, quand ils se sont reformés pour le fric et ont joué au Fiacre de bordeaux avec les
Pneumonias en première partie?
J'aurais du y aller, mais j’étais coincé-cassé a Royan avec un camion cassé, cet hiver la...

Tu t'en rappelles du Fiacre, a l'angle de la rue du Loup...
Et le flic dans le bar d'en face, qui surveillait ma boutique et le Creufia, en imper mastic, 
comme dans un film, planqué derrière son "Sud-Ouest Édition de Bordeaux" ?   
Maintenant que t'es malheureusement obligé de te shooter de l'insuline depuis dix ans a cause de
ton diabète, tu comprends sans doute mieux ce que c'est de vivre pendu a une seringue...
C'est quand même curieux, ce retournement de situation...
Je me souviens qu'a cette époque la, ca te faisait de la peine, de nous voir nous bousiller comme
ca... T'as bien raison Denis, la période Didi était bien plus rigolote!
Quand on est Junkie, c'est bon de ne jamais l’être au point de perdre ses amis clean, tu sais?

 J’espère d'ailleurs que ca te fait pas trop chier que je déballe ici ces histoires qui nous sont
personnelles pour ne pas dire intimes? Tout seul, sans la possibilité de faillter de la zik et
de torcher vite fait des textes pour accompagner la sauce, sans voir personne pendant des
semaines entières, c'est toi qui en fait les frais, et je te vomis toute cette bilasse comme si on
était la, hagards, a six heures du mat dans une cuisine pleine de bouteilles de Whisky vides...
Ce qui a son charme, j'ai bien envie de le dire...

Ce qui me rassure, c'est la certitude que je te dirais la même chose en face, et que tu penserais
"il a pas changé, mon pote... Toujours aussi barré dans son trip..."
 
Julien Sex-Toy, mon ami et voisin, le seul gonze qui me rend visite dés qu'il le peut, et qui
n'oublie jamais de m'inviter a des Jam-Sessions Jazz, m'a chargé la totale des Rip-Offs, et a la
réécoute sur Adèle (ma bécane en bas), sans être emballé outre mesure, je me dis qu'ils étaient
pas les pires...

Mais je préfère de loin ce concert que j’espère pouvoir t'envoyer un jour...
Je me le joue comme un quarante cinq tours, sans charre!
Un des meilleurs concerts que j ai jamais enregistré!
Et dieu sait que j en ai bootlegué un pacson!

                                                    

Tiens, je vais te présenter les gonziers!


Donc il y a évidemment Jon Von, ex-Ripauf, a la guitare, qui adore La Rochelle, qui n'est même
pas bourré, et qui cisaille et tronçonne comme un gentleman dans son cuir marron tout râpé.
On a d'ailleurs fini appuyés au frigo a se raconter nos ex, ivres-morts, avant de repartir chacun
de notre coté, en étant pas de meilleurs hommes pour autant... So long, Jon et merci!
Ça a été un réel plaisir de re-croiser l'extraordinaire Pat, qui a joué de la basse comme Sid
Vicious ce soir-la, tellement il était stone... Si Rudy Pneumonia aime le Rugby et le sport, ben
Pat, lui, il préfère les spores des champignons! Exceptionnel garçon, ce collègue! Longue vie a
toi, et que tout les Dieux te protègent!
Et Charlie le gosier! J'avais déjà fait quelques cassettes de ce vrai Rocker de chez Rocker comme
tu les aime, Denis, jadis, a l'époque ou il avait croise le fer avec les Kogars (Espaciaaal!!!) a
Montrouge chez Cécilia Wild-Wild, et en solo a Montreuil dans la cave de Mr.le Président
Patrice Caillet, ton ex-comparse des Washing Machine...
C'était il y a des millions d'années...
On ne s'est d'ailleurs pas remis de suite...
Mais une fois bien saouls, oué...
Charlie, t'es un ours grognon, mais je t'aime!
Et puis il y a évidemment le batteur, un poil moins a la ramasse que les autres, because il avait
une gentille gonzesse a son bras, et dont je me refuse a aller chercher le nom que j'ai oublié
(désolé, mec, et joli galure!) sur leur myspace ou face de bouc pour la simple et bonne raison
que J'ai aucune envie de faire aucune recherche sur le net a leur sujet...
Je veux me garder le même voile de surprise heureuse, et laisser voleter la poudre de
Perlinpinpin sur cette nuit magique a tout jamais...
C'est tout personnel...
J’étais sorti pour me sortir de la merde, mais sans espoir aucun, et il m'en ont redonné...
Et Tous, et je dis bien Tous, m’ont laissé boire Tout ce que je voulais, et je dis bien Tout,
dans leur loge, ce qui est un signe de classe absolue!
Grâce leur soit rendue ! Au centuple!
Au passage, merci a toi, Pascal, et a ton équipe du bar Un Autre Monde, l'autre club a concerts
de La Rochelle, pour avoir accueilli cette bande de mauvais!
Quand j'y étais arrivé, j’étais véner et j'avais un masque de truite a la place de la tête, et a
la fin du concert, la belle Tao-Pai-Pai (Mme Magique Spencer a la ville) a pris une tof de moi ou je
ressemble a un joli garçon qui vient de baiser avec la femme de sa vie!
Ahhh, la magie du Rock And Roll ne mourra pas, tant qu'il restera encore de ces équipes de bras-
cassés comme ces Quatre Sliques!
De toutes façons je suis sur que le monde entier les vénèrent, a l'heure qu'il est!
Notre amie Nathalie, la couturière des étoiles du Rock And Roll, et un pote a elle les ont vus le
mois dernier dans un festival Rockabilly, et ils ne tarissaient pas d'éloges a leur sujet, prés du
flipper génial du Barbarella. J’espère qu'ils lui ont commandé des chemises....
Et j'attends avec une impatience non dissimulée que Bart m'offre leur EP!

                                                   

Nom de Zeus, c'est pas vrai! plus j'approche de la fin de ta lettre, plus l'ordi semble me faire
une fleur et ne s’éteint pas depuis une heure bien sonnée...
Ah non, il a re-explosé...
Je devrais fermer ma grande gueule parfois, hein Denis?
Si tu savais a quel point il ne m'arrive que des merdes.
c'en est incroyable.
Personne ne me croit, d'ailleurs.
Ceux ou celles qui passent plus de deux jours a la maison s'en rendent compte...
Tu viens en vacances quand tu veux, d'ailleurs, Denis.
Et tu comprendras.
C'est pas contagieux et c'est même parfois amusant.

Ce matin, mon chien devait être opéré, et comme hier soir il s’était carapaté, j’étais depuis six
heures du mat a l’appeler comme un con devant la maison. Il s'est pointé peinard, tout mouillé
et puant, a neuf heures, pile a l'heure de son rendez vous. Heureusement le veto est cool et a
bien voulu le prendre. Y'a deux semaines, il m'en a couté trente euros au refuge de Chatellaillon
pour le récupérer. Il avait prit le train.
J'attends ce soir d'aller le rechercher en espérant finir ta lettre...

Je vais aller me faire une tartine d'un pâté que quelqu'un a du faire avec un pigeon crevé qu'il
a du retrouver dans un laurier pour fêter ca!
J’espère que tu as encore droit de bouffer des trucs aussi succulents depuis ton opération, Denis!

Il y a quelque temps, mes maladies a moi m'ont empêché d'aller voir Les Braqueurs qui attaquaient
le Barbarella. J'ai peut être raté un concert qui m aurait remis sur pieds, mais je pouvais
vraiment pas. Encore moins l'enregistrer...

On en voit des vertes et des pas mures, pas vrai?
Quand est ce qu'ils se pointent, les petits hommes verts?
Ceux d'une autre galaxie...
Parce-qu'on a déjà ceux des hostos...
Ça fait flipper, les scanners, mais ca me donne a chaque fois l'impression d’être a bord d'une
soucoupe volante...
Qui m'emporte...

Tu pourras d'ailleurs bientôt lire ici le texte d'un jeune voisin passionné par les OVNI.

Le disque que toutes ces galères m'ont empêché de t'envoyer, tu le connais peut être déjà...
Non, c'est pas "Flying Saucers Rock And Roll" !!!

Qui vivra verra...
Et comme on va vivre, on verra, non?

Bon ben mon poto , je vais arrêter de te prendre la cheutron et te laisser savourer le machin!

Si je devais calancher demain, c'est exactement le genre de concert ou j'aimerais aller ce soir!!

Grosses bises a toi, a tes gosses, a ton épouse et a tes infirmières!
Tiens toi bien a table, et oublies pas que fumer peut entrainer une pizza sur la gorge!
 A très bientôt, je l’espère, Rebel Young! 
@mour
Jean Pierre
http://www.myspace.com/rockarolla17450
PS:

Tu sais Denis, quelqu'un m'a déjà dit:
 "Super ton blog, mais j ai pas tout lu, pasque c'est trop long..."
c'est un brin effrayant, non?
J'aurais bien posté le test d'orgasmes de Jon Von , mais ca aurait été trop galère...

WIKIPEDIA:

"Bootlegging is often incorrectly referred to as piracy but there are important differences
between the two terms. Bootlegging is trafficking in recordings that the record companies have
not commercially released, whereas piracy is the illegal copying/sale of recordings that are
available commercially."

                                                

BONDAGE:

Les Pneumonias:
http://www.myspace.com/thepneumonias

Anonymous - Le "Message" envers Facebook - Le 05 Novembre 2011:
http://www.youtube.com/watch?v=BFpTGHDFQB8

Nathalie, la Haute Couturiere des étoiles du Rockabilly:
http://www.facebook.com/profile.php?id=1589050540&sk=wall
http://www.myspace.com/rockingirl.666

Mr.Jay:
Glabz.org

Monsieur Fricka de M.O.R.S.E Technologies:
05 46 56 32 86

"Un Autre Monde" :
05 46 55 73 91
9/11 Rue Verdiere. 17000 la rochelle

"Le Barbarella" :
05 46 41 72 84
37 Quai Valin. 17000 la rochelle


FAIRE CRITIQUER VOS DISQUES FAVORIS…
(http://www.lisabuzz.com/)

Four Slicks - Pneumonias - Meet the Dirty Beat Split EP

Les textes sont très clairs : Quand Meet the Dirty Beat Split EP tu écouteras... de Four Slicks - Pneumonias, fan tu deviendras. Tu baguenaudes dans les pâturages, belle des champs . Ainsi fredonnait l immense Richard Gotainer. On retrouve la même fraicheur, le même enthousiasme dans Meet the Dirty Beat Split EP. Cette prodigieuse contribution à la légende du rock a été enregistrée en à peine 4 heures dans les couloirs de la station La Motte Piquet Grenelle. Je vibre à l'écoute de ces sons divinement 2000s.





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