samedi 10 décembre 2011

Wild Child - 1982 Bordeaux l’Échanson & Salle Des Fetes Du Grand Parc

                                                               


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                                                                                                            RIP@128


Frédéric Lemarchand, le bassiste de Wild Child, nous a quitté le 29 février 2012...

Cette nouvelle et déjà ancienne tragédie me fait vous donner enfin, et en une seule fois,
les deux concerts que j ai enregistrés de Wid Child, que beaucoup appellent encore connement,
comme nous seuls autres Français idiots savons l’être, les Stooges de la Canebière....

Pour diverses raisons j'avais plus ou moins décidé d'en finir avec ce blog. Trop "négatif"...
Ce matin, pour je ne sais quelle autre raison que le désespoir, le besoin d’être en paix avec mon
âme et celle de tant de bons fantômes, et finir ce que j'ai commencé, je me remet au clavier pour
sortir cette troisième mouture du texte qui devait venir avec...

J'ai le cœur serré, et raconter le pourquoi le comment je vous les donne avec tant de retard
me semble superflu. J'ai l'impression d’être en pilotage automatique, au mieux...

Ouais Crokus, tu y étais, et c’était nul? C'était un an avant qu'on fasse connaissance, le soir
de la 77ème et dernière de mon émission de radio sur la Vie Au Grand Hertz, le fameux soir ou
toute la Raya a destroyé les locaux, sachant que leur dernier ami dans la place s'en allait...
Tout se tient, tout est relié, et le diable se mord la queue... Il ne rit plus avec nous.
"Marseille, Bouche De Vieille", pas vrai?


Cet hiver de 1982, l'interminable hiver minable du "Rock Français" qui dure depuis l'irruption
d'Elvis Presley (ça avait déjà fait le coup avec le Jazz), en était a ce point mort que chaque
nouvel amour qui arrive fait prendre pour la vérité ultime de votre vie, comme un printemps glacé
au sucre candi et aux yeux vitreux de biche morte-défoncée a n'importe quoi.

Le Rock And Roll fantasmé chanté en Anglais, ou bien le Rock identitaire chanté en français,
j’exagère a peine, choisis ton camps camarade, et vogue la galère...
De Sodome à Gomorrhe. De Charybde en Scylla.
C'était cette époque la...

Ouais, Wild Child, orchestre maudit. Pour sur, ouais. Le genre de truc qui fait mouiller dans les
chaumières du siècle nouveau... Quelle merde pathétique...
Ces temps d'errance étaient nuls, mais au moins, nous étions abrutis de drogues, et on avait ce
quelque-chose comme la chance d'en avoir rien a foutre de vivre un lendemain en lequel on ne
croyait pas. Ceux qui se perdaient pour se perdre savaient qu'ils avaient quand même, aussi fort
que fut leur vœu de mort, l'évidente possibilité de se trouver au passage, et de survivre. Peut-être...
Des types comme Patrick Eudeline ou Taï-Luc payent d'une haine ou d'une adoration
aveugles le prix de leurs éclairs et, par dessus tout, celui d’être encore sur cette terre.
Bien sur, beaucoup d'entre nous sont morts... Et ca continue, le robinet a peste est ouvert en
grand, et bientôt, les trentenaires en vestes de cuir bien nettes ou en costards punk tout bien
choisis seront les seuls dépositaires de la flamme du Rock and Roll et plus aucun vieux ne sera
la pour leur dire de danser leurs gueules. Enfin, le rock sera a ceux qui aiment le travail...

Mais on ne m’ôtera pas de l'idée que c'est toujours mieux de foncer dans le brouillard, naze au
point de ne plus connaitre son pied droit de son pied gauche, plutôt que d'agir comme, en être
pleinement conscient, et trouver ca cool, comme c'est de coutume, en ces belles années deux-mille!
Au frigo de l'histoire, l'acide se conserve, mais ca doit rester volatile, vous savez...
Et quelqu'un devrait d'ailleurs s'en occuper sérieusement...

Qui ne risque rien n'a rien, et a l'époque, ca craignait carrément, mais au moins, on aimait ca.
Voir salement tripper quelqu'un, que ce soit un hippie, un instit en devenir, ou un clone de Sid
Vicious, même de façon bien malsaine, a un concert, ou dans la rue, c’était toujours mieux que le
vide du cœur de ces semblants d'humains sous traitement que je croise partout en 2012, et dans
lequel j'ai de plus en plus envie de sauter...



Donald Fuck était, Dieu seul sait pourquoi, un fan d'Alice Cooper et de Wild Child, et moi, un
sac a vin érudit. Il avait toujours un bout de shit, et des fois, la GS a sa mère qui pouvait,
parfois, avoir des réactions bizarres comme de s’emballer a 110Kmh, direct sur le grand théâtre
de Bordeaux, ou perdre ses freins, une vraie Christine... Et moi, le Vicomte, j'avais toujours
trois-quatre bouteilles de vin rouge et une cassette... On s’était mutuellement donnés nos
surnoms, comme ca, en direct au micro de Radio Cote d'Argent, et quand le dirlo nous avait
demandé nos objectifs, on lui avait répondu d'une seule et même voix d'ado négatif aviné
qu'on allait foutre le feu a la merde. Je ne peux pas relater ici ne serait ce que le 10ème des
infractions et délits que nous avons commis ensemble, quand bien même il y a prescription...
On était ce qu'on peut appeler des sales gosses... Des petites merdes blanches avec assez de
potes Africains et Arabes pour être au courant de ce qui se passait vraiment dans la ville,
mais avec la cervelle trop bousillée pour rêver d'autre chose que d’électricité fulgurante,
comme le tonnerre.



J'avais acheté le 1er 45t de Wild Child, "Stooge Face" a Paris, a New Rose, a cause d'un article
de Philippe Manoeuvre paru dans Rock And Folk, le jour même ou un pote Chinois m'avait fait
chasser mon premier Dragon. La légende veut que 500 exemplaires s'en soient vendus en un week
end, avec le collègue de Mr Jean Pierre "Sex Machine" Dionnet a la caisse pour l'occasion.
Si c'est ce weekend la ou j'y étais passé, je n'en ai qu'un souvenir de fumée aigre-douce.
La pochette rouge sang du Mini Album "Speed Life O'Mind", paru peu de temps après, avait attiré
le regard rose de Donald, et du coup, a nous deux, on avait la totale des Marseillais.
On avait joué "Modern People" et "So Bored" a l'antenne, et aller voir ce qu'ils avaient dans le
bide en concert semblait être une bonne idée. On a du savoir a l'époque pourquoi les Wild Child,
pour leur premier passage a Bx, avaient hérité de ces deux salles la... Un plan merdeux genre
fermeture administrative du Jimmy... C’était une occasion pour nous de foutre les pieds dans la
discothèque la plus connue et évidemment la plus pourrie de la région, le Macumba de Mérignac, et
au petit club de Jazz l’Échanson. Pour le groupe, ce n’était qu'un raté de plus.

Vous avez en mémoire la séquence du "Great Rock And Roll Swindle" ou les Black Arabs jouent?
Remplacez Malcom Mc Laren qui se casse une bouteille sur le crane par un monsieur bien mis d'un
age certain accompagné de sa secrétaire, posés tout deux comme des statues devant leur sceau a
Champagne au premier rang, et l'ambiance sympathique du film par un silence de mort provenant de
trois cents personnes massées sur la piste de danse gigantesque a dix mètres de la scène, et qui
attendent, figés, que ca s'arrette, et vous aurez une idée de ce qu'a donné le show du Macumba.
Y'avait des Travolta et des Jane Fonda partout autour de nous, et les strobos devaient nous
sembler très jolis quand l'organisateur, ayant déjà manifestement calculé sur son boulier que ca
allait lui couter bonbon et ne sachant visiblement pas comment gérer les animaux, nous avait
soudoyés au whisky, et tiré de nous quelque chose comme la promesse de trimballer les Wild Child
le lendemain soir, et sans trop nous en prévenir, par contre, de les nourrir...

                                            

Les meilleurs concerts auxquels j'ai assisté, je les ai rarement enregistrés.
Souvent, il m'est arrivé de tirer a pile ou face si j'embarquais le magnéto ou pas.
Pour le Macumba, on avait même pas du tirer, sachant qu'a l’Échanson, il risquait y avoir plus
d'ambiance. A l'écoute de ces concerts, je mets en place mes souvenirs et je me souviens du
magnétophone avec super ANRS, la bonne blague, et du merveilleux micro stereo JVC qui était
devenu mono après que je me sois battu avec trois sales cons pour les empêcher de me braquer
lors d un tremplin Rockotone quelques jours avant, et que j'utilise la...

Je me souviens aussi de l'ampoule pendue nue au plafond comme une montgolfière en feu a l'envers
qui éclairait les visages de gosses mal grandis crevant la dalle, en plein partage solennel de
leurs derniers Dinintels pour leurs cranes tumultueux serrés de bandanas dont ils goutaient pour
de vrai la triste et fière utilité, dans la piteuse échoppe Bordelaise moisie ou ils avaient étés
logés, quand on les y avait retrouvés... Pas très bath, tout ca...
Donald Fuck et moi, on était partis leur voler quelque chose a bouffer, et tout ce qu'on avait
pu leur ramener, et peut être même que les proprios du supermarché nous avaient laissé faire,
tant ces nouveaux plats instantanés merdiques ne se vendaient pas malgré les campagnes de pub
a la télé, c’était des Bolinos, qui étaient les ancêtres des pots de nouilles déshydratées a peu
prés mangeables qui se vendent de nos jours...
Comme eux, on était des jeunes cons, et comme eux, on avait pas de fric.
Mais nous, on ne savait pas ce que c’était, que d’être sur la route, et de ne pas en avoir rien
a foutre, alors, quand leur batteur nous a prit la tête, pendant qu'on essayait en vain d'allumer
le gaz, comme quoi il sortait de taule, qu'il méritait le respect et une bouffe décente, ou un
truc comme ca, ce en quoi il avait évidemment raison, on avait rien trouvé de mieux a faire que
de préparer les Bolinos a l'eau froide...
Il avait fallu toute l'hilarité de porc alcoolique de Donald Fuck et toute la gentillesse des
trois autres du groupe pour nous empêcher de nous foutre sur la gueule, lui et moi.


La sardine qui bloquait notre vieux port ayant étée tartinée avec du beurre, le batteur avait
pu refaire sa promenade dans la cour au milieu des larsens persistants et des cris d'enfants,
J'avais pu graver la performance sous les voutes de pierre en monophonie aigrelette, prendre
quelques photos, et les bonnes âmes qui devaient être a Toulouse avant l'aube ne comprenant pas
les indications que je leur bafouillais m'ayant laissé en désespoir de cause sur un banc de la
place De Tourny avec mon magnéto attaché a mon bras, je m'était fait ramasser par les flics qui
m'avaient, aussi incroyable que ca puisse paraitre ramené chez moi, non sans m'avoir administré
au préalable quelque saines "jambes de bois", afin de calmer mes ardeurs belliqueuses.

De la a dire que le JVC avait un peu mouru de l’expérience, je crois que oui, et je sais qu'il
était a la réparation pour le retour de Wild Child en ville, un mois plus tard, a la Salle Des
Fêtes Du Grand Parc, en première partie de La Souris Déglinguée, car c'est bien le son de  mon
bon Ghetto-Blaster stereo Sanyo aux micros incorporés que je reconnais la. C'est sa mécanique
qui fait défiler la bande magnétique sur sa tête d’effacement, et quelques micro-secondes plus
tard, sur celle d'enregistrement, et ce sont ses petits doigts électriques qui y dessinent les
sons de cette catastrophe de froid et de folie. La Bande Passante...


Tout les Loups Des Steppes s'y étaient donnés rendez-vous ce soir la...
Ces gros rendez vous avec la perte. D'un bout de cœur, de viande, de conscience, ou d’âme...
Ces rendez vous que l'on sait, que l'on sent, que l'on devine, que l'on porte en nous comme
des graines fertiles et sèches, implacablement vivantes comme soleil de matin ou noir de nuit.
Toutes ces merdes que l'on porte en nous et qui ne semblent plus vouloir sortir .
Boire de l'argile verte, et admettre de temps en temps que votre merde pue, ca ne suffit plus.
En 1982, c’était pareil, mais il trainait dans la rue des opportunités d’électrochocs a pas cher,
et même l'amateur de rock moyen était plus enclin a les essayer qu'a suivre a la lettre la
prescription du docteur de la famille.
La Salle Des Fêtes Du Grand Parc sous acide, ce n’était pas tout les jours, mais ca arrivait.
Et ce soir la, ce fut le cas.

Lou Reed disait que certaines drogues sont nécessaires quand on vit en ville, ne serait ce que
pour fonctionner normalement, comme un animal digne de ce nom...
La Raya Fan Club pensait que gober un Donald était une bonne façon de fêter dignement un concert
de La Souris Déglinguée, et eux aussi avaient raison...
Quand on avait les poches pleines de trips, on avait tendance a en distribuer, ce qui était
toujours plus rigolo que de se shooter, comme on allait être un bon paquet a commencer a le
faire, dans les mois qui allaient suivre...
Distribuer des acides a l’entrée de ce concert punk dans une salle des fêtes glaciale de béton,
elle même entourée de tours de béton, c'est exactement ce que fit "Jambe De Bois", comme
l'appelaient dans son dos ceux qui le craignaient et ceux qui l'aimaient, ce soir la.
C’était comme au restaurant quand on prend le plat du jour sans faire le difficile.
C’était les derniers mois de la curiosité introspective de masse, on va dire...

De grosses têtes de boulons et de longs bouts de vis de métal sortant par endroit du plancher de
la vénérable salle, et m'y étant franchement transpercé la main gauche la veille, Donald et moi
avions partagé mes calmants sur le parking... On était proches de la catatonie baveuse, et on
avait donc pas eu droit a notre Donald a l'entrée. Des copains aux yeux en toupie étaient venus
nous regarder en rigolant alors que l'on était postés comme des santons de part et d'autre du 
Sanyo posé sur un des derniers sièges encore debout derrière la petite table de mixage, et on
avait appris, sans trop de regrets dans l'état ou l'on était, qu'on avait raté un bonbon...
La salle n’était pas bien profonde mais était surplombée d'un grand balcon comme une rizière de
ciment en étages auquel on accédait par deux très larges escaliers majestueux moquettes de rouge
bordeaux bruni par la merde situés de chaque coté a l’intérieur même de la salle, et de par le
hall d'entrée. A part le fait que tout l'avant-scène était bordé par un fossé profond de trois
mètres qui menait au sous sol (quelle idée!), et dans lequel pas mal de danseurs-danseuses sur
rambarde sont tombés, y compris Stiv Bators avec les Lords Of The New Church qui avait du faire
le concert de Toulouse en chaise roulante, c'était un peu comme la photo au dos de la pochette du
"Gravests Hits" des Cramps, La Salle Des Fêtes Du Grand Parc... En beaucoup plus moche.
Mais on l'aimait bien, elle sonnait bien...



Je ne sais pas ce qu'avaient bouffé les Wild Child ce soir la, car ca nous est même pas venu a
l'idée d'aller leur dire bonjour tellement ont était raides, mais si leur fixation Stooges/Doors
pouvait convertir les babas de l’Échanson (comme jadis Magma, Little Bob Story et Ange avaient
fait découvrir "autre chose" a certains sardouphages et c'est a se demander si c’était un bien),
parce-que "Wild Child" c'est le titre d'une chanson de Lou Reed et aussi d'une des Doors, la,
devant un public de punks des squatts fous furieux et défoncés venus pour La Souris Déglinguée,
dont une partie d'entre eux finiront par coller des affiches du FN, ca ne passait pas du tout.
Le groupe a beau se donner a fond et foncer dans le maelström, on entend parfois des choses très
très étranges entre les chansons (dont j'ai du certainement mal noter les titres), couchées sur
la bande comme de vraies expériences paranormales... Je ne parle pas des évidentes "coupures".
Parfois le cri de ferveur du public jaillit d'un coup, puis, comme la crête de bruit blanc d'une
vague de peur, s'engouffre tout aussitôt dans un trou noir de silence... Un puits de cercles..
Parfois un "Sieg Heil" se précipite sur la mouette rieuse de Gaston et la transforme en un gros
Skinhead-oiseau... Gaffe a ton perfecto tout neuf et a ta tronche de premier de la classe, si tu
veut pas que tout ca ait disparu le lendemain sous une Stooge Face de con toute tuméfiée...
On entend un fantastique "Crève!", hurlé a pleins poumons...

Little Jim, le chanteur, disparait dans le mix de temps a autres, faut vraiment monter le volume
pour l’entendre hurler ses badges de Gang War, sa passion, les apparts minables sans puits de
jour dans lesquels je le recroiserai plus tard a Paris, mais son harmonica est clair, et net...
Oué, le son est bien pourri. Bienvenue dans notre Teenage Depression, notre cimetière.
Et démerdez vous a faire sonner ca avec ce dont vous disposez.
Tout est déglingué, et si vous êtes suffisamment dingo pour écouter ce bourbier très très fort,
pendant "Look At Yourself", la caravane de Jim peut infiltrer votre cerveau, et la, comme par
magie, le son devient de la Hi-Fi, et vous êtes mur pour vous rejouer ce concert toute la nuit.
Trente cinq ans cette année que j enregistre des concerts, et cet été c'est mon jubilé, et je me
demande si jubiler en écoutant ce genre de bourrier ne fait pas de moi un être antisocial a vie.

Une fois la cassette retournée, comme ca arrive souvent, le son change encore...
Leeroy s'accorde pas entre tout les morceaux et il a pas vraiment tort. "We Got A Right"...
Le nouveau batteur frappe les vagues de haine et les "Ordure" qui fusent du tableau de
Jérome Bosh qu'était devenu la salle...
Le Blanc, Le Rouge et Le Noir étaient les couleurs de Wild Child, et il y en avait partout...
Des flashes de lumière, du sang par terre, des ombres gigantesques sur les murs...
On savait pas que Wild Child serait le nom d'un groupe de reprises des Doors.
On savait pas que le logo de Myspace ressemblerait désormais a celui des Stooges...
On savait pas que Ron Asheton pouvait mourir.
On savait pas que James Williamson reprendrait du service.
Thierry s’appelait Donald Fuck et Jean Pierre s’appelait Vicomte.
On vivait dans un rêve, et bien évidemment on le savait pas non plus.


La Souris Déglinguée a du jouer avec les lumières allumées a cause des bagarres et de la
violence. Taï-Luc, comme d'habitude, et il n'y en a pas de bonnes, avait été impérial.

J'aurais du la garder, cette cassette... Toutes les trois a dix secondes, les deux tarés postés
derrière nous avaient mit la pose. Thierry et moi, on avait chopé chacun le notre par le colbak
et on les avait collés au mur, le poing prêt a partir, et puis on s'est jeté un regard, on a
regardé les deux déchets de l'espace qui souriaient béatement en pleurant, alors on les a lâchés,
et puis ils ont dégouliné comme des larmes de passé le long de la paroi.
Et puis on est partis. Chez lui. Chez sa mère. Et sur le toit de son garage, en débouchant une
autre bouteille de Jeanlain ou de Sidi Braim, Thierry a dérapé, et Donald Fuck a fini aux
urgences, la main transpercée, comme la mienne, et si vous avez cette photo en final, c'est que
c'est la seule qui reste de cette nuit la, les autres ayant disparu, comme lui, qui s'est évaporé
en Thaïlande depuis le Tsunami...

Ou que tu sois Thierry, sois y bien... Même si notre dernière rencontre avait bien l'air d’être
vraiment la dernière, ce soir, ma main me fait presque souffrir, et j’écoute les Dictators
que tu vénérais, sale con, mon pote... Richie Teeter, leur batteur, comme un de ceux de Wild
Child, vient lui aussi, d'aller voir la-bas si il y est...


Plus on monte haut, plus il faut donner son maximum, laisser derrière soi des choses dont on soit
fier avant que d'aller prendre un peu de repos, cinq ou dix ans plus tard, sinon, difficile de
s'endormir en contant comme des moutons les merdes que l'on a pu faire, sans un sédatif, mec.
Malheureusement, les horreurs que l'on a vues, ou comprises peuvent hanter aussi...
Et pas qu'un peu.

Can't Put Your Arms Around A Memory

Merde, Fred, je te connais pas, je te connaitrai jamais, ton visage est brulé sur les deux photos
que j ai prises de toi quand on s'est croisés il y a un billion d'années, mais, comme les gens qui
t'aiment vraiment nous ont dit a tous que tu étais parti avec classe, il y a une chose qu'il faut
bien que je dise, et c'est que, si beaucoup de ceux avec qui j'ai parlé de toi, entre autres, ces
derniers temps aimeraient être surs de savoir qu'ils pourront en faire autant, j'ai compris aussi
que la plupart d'entre eux n'avaient guère plus de vie en eux que toi qui est mort, et, même pas
pire, que quelques uns rêvaient tout haut, sans même le savoir, d’être carrément a ta place...
Y'a comme une fatigue dans l'air,

"Si tu peux pas refaire le monde, refait au moins ta rue...", me dit chaque jour une amie...
Lui refaire le portrait?  La braquer?  Peindre la merde en rose?



Wild Child, c'est quand dans votre vie tout se dégrade, c'est quand les ombres sur le mur ont
prit le contrôle de votre âme, et vous font danser d’étranges danses, comme un pantin du passé,
alors que vous n’êtes encore qu'un bébé aux grands yeux tout pleins de morve.

Y'a plein de jeunes cons qui naissent chaque jour, de part ce vaste petit monde.
Et putaing, ca, ca fend pas le cœur.
 
@mour
Jean Pierre
http://www.myspace.com/rockarolla17450


PS: "Show Some Respect, Or Fuck-Off" (Pete Townshend)
      Et merci a Jay pour le rip de l'échanson.



BONDAGE   :

Wild Child sur Face Book:
http://www.facebook.com/wildchildspeedlifeomind

Wild Child page sur Rock Made In France :
http://rockmadeinfrance.canalblog.com/archives/2008/08/25/10339318.html

Wild Child LP's Free Downloads :
http://sonsofthedolls.blogspot.fr/search/label/WILD%20CHILD

Raya 80's (Photos-Souvenirs.) :
http://www.facebook.com/pages/Raya-80s/151806148206015
http://www.facebook.com/photo.php?fbid=339466039411808&set=o.151806148206015&type=1

Dinintel :
http://forum.doctissimo.fr/sante/fatigue/comment-trouver-dinintel-sujet_147363_1.htm

Sodome et Gomorrhe :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sodome_et_Gomorrhe.

Charybde et Scylla :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charybde_et_Scylla

v.a - 1905-2007 Okkulte Stimmen Mediale Musik Recordings Of Unseen Intelligences :  
http://allegory-of-allergies.blogspot.com/2009/10/okkulte-stimmen-mediale-musik.html



The Dictators :
http://www.dangerousminds.net/comments/drummer_for_the_dictators_richie_teeter_r.i.p
http://dffdblog.com/2012/04/11/in-appreciation-of-richie-teeter/
http://nextbigthing.blogspot.fr/ (Wednesday, April 11, 2012)

The Dictators : "Weekend"
http://www.youtube.com/watch?v=RzlPA3-DK_k

Oh weekend
Benny took downs in class
The principal found his stash
His mother's gonna get his ***

Oh Weekend
In his room he'll stay
Dreamin' when he's king he'll say
Everyday is Saturday

Set me free
I might know better when I'm older
But until then
Just give me a sopor for the weekend

Oh Weekend
Bobby is a local punk
Cuttin' school and getting drunk
Eating at McDonald's for lunch

Oh Weekend
Soon he threw up in the store
But if he does it anymore
I'll make him eat it off the floor

Set me free
I might know better when I'm older
But until then
Just give me a sopor for the weekend

Oh Weekend
Time to go a bit insane
Beatin' up the kids from Spain
I'm tired of this social change

Oh Weekend
Flashing rock and roll guitars
Cruising in my daddy's car
I'll do my homework in the bar

Set me free
I might know better when I'm older
But until then
Just give me a sopor for the weekend




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